Sheenboro, Québec, Canada

Situé le long des rives pittoresques de la rivière des Outaouais et entouré de lacs tranquilles, Sheenboro, au Québec, semble être un endroit inhabituel pour trouver des trèfles. Pourtant, les petits trèfles verts sont partout : sur le panneau d’accueil du canton, sur son site Web municipal et sur le panneau devant la paroisse Saint-Paul l’Ermite, fondée en 1872.

Dégageant un charme et un fort sens du patrimoine, avec une population de 119 habitants, les visiteurs de ce petit coin d’Irlande au Québec découvriront un trésor historique au cœur du Bouclier canadien, bénéficiant de profondes racines dans les industries agricoles et forestières. C’est une ville qui n’a pas oublié son héritage irlandais, où les souvenirs de musique, de danse carrée et de quilting sont toujours aussi importants pour la communauté qu’ils l’étaient lorsque les premiers émigrants venus d’endroits comme Down, Kerry et Tipperary sont arrivés.

Sheenboro est réputée pour ses lacs pittoresques, son sol argileux fertile et sa communauté majoritairement anglophone (environ 90 % des résidents sont anglophones), avec de profondes racines irlandaises. Pour les visiteurs, le village chaleureux et accueillant de Sheenboro rappelle les paysages historiques et les communautés soudées de l’Irlande. Le paysage, les champs verdoyants bordés de forêts, les routes de campagne tranquilles et les vues sur la rivière des Outaouais reflètent le charme pastoral de l’Irlande rurale, ce qui permet de comprendre facilement pourquoi de nombreux colons irlandais ont choisi de faire de Sheenboro leur foyer.

Paroisse Saint-Paul l’Ermite établie 1872

Le canton de Sheen

Les premiers colons irlandais sont arrivés dans le canton de Sheen dans les années 1830, s’installant sans permissions sur des terres non arpentées. Au début des années 1830, 10 à 12 familles ont émigré dans la région de Sheen. Le recensement de 1851 donne un aperçu ; il y avait 30 familles à Sheen. Les familles étaient majoritairement catholiques irlandaises, avec 75 % des colons d’origine irlandaise. En 1851, 30 familles y vivaient. Des 18 nouvelles familles de 1851, seules deux familles n’avaient pas de parents dans le canton de Sheen.1

La migration était une affaire de famille. La majorité d’entre eux étaient des catholiques irlandais, généralement célibataires lorsqu’ils ont émigré au Canada. Ils épousaient généralement d’autres immigrants irlandais célibataires. Tous les enfants nés en 1851 sont nés au Canada.

Les premiers colons

Vers 1825, John Downey émigra de Downpatrick, comté de Down, en Irlande, vers la ville de Québec, au Canada, avec ses deux frères. On croit qu’un de ses frères est parti vers l’Ouest, tandis qu’un autre est allé en Ontario, et qu’une fois séparés, ils ne se sont plus jamais revus.

Plus tard en 1825, John Downey se trouvait à Bytown (aujourd’hui Ottawa), où il travaillait sur le canal Rideau, vivant dans des bidonvilles avec d’autres immigrants irlandais qui étaient « particulièrement mal préparés aux rigueurs du travail dans la brousse ».2

C’est là qu’il rencontre et épouse Jane Smith (une immigrante irlandaise, comme John) en 1826. Ils eurent leur premier enfant, Michael, en 1826, et Edward en 1828, à Bytown, avant de déménager à Goulbourn, où ils restèrent trois ans. Ils eurent deux autres enfants, John Jr. en 1830 et Thomas en 1832.

En 1833, John Downey déménage dans le canton de Sheen et s’installe sur le lot 25. La zone n’avait pas encore été arpentée, alors lui et sa famille ont occupé le terrain pendant environ 14 ans.3 John Downey est considéré par beaucoup comme le premier colon de Sheen, et le lac Downey porte son nom.

La migration au sein du township était avant tout un effort pour établir des « groupes » de familles, de parents et d’amis, leur permettant de se soutenir mutuellement. Comme John Downey, la plupart des émigrants irlandais au Canada étaient célibataires et épousaient d’autres émigrants irlandais une fois arrivés. Peu de temps après, de nombreux proches de John Downey le rejoignirent dans le canton de Sheen.

Lors de notre prochaine escale sur Le Mile Irlandais, nous explorerons les monuments qui font revivre l’histoire de Sheenboro, des chapelles rustiques en rondins aux anciens postes de traite des fourrures et aux forts historiques.


  1. « The History of Sheenboro, » par Andrew Perrault, Betty Morris, et William Brennan.
  2. “Poverty, Distress, and Disease Labour and the Construction of the Rideau Canal, 1826-32:” par William N.T. Wylie
  3. “Sheen Township and the Agro-Forest Economy, 1830-1900, » par Sean Harold Darcy.
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